vendredi 12 décembre 2008

Docteur, je deviens fou ?

Tu es toujours là quand ça tourne mal ? Tu as la désagréable impression que les falaises n'attendent que ton passage pour te tomber sur la gueule ? Les malheurs des autres ne s'envisagent que s'ils peuvent te pourrir la vie ? Tu passes ton temps à éponger leurs conneries sans avoir la moindre influence sur leur succession rapide ? Bref, tu te sens un peu gris, gluant et sans espoir ?
Ami névrosé, ne t'en fais pas ! Monsieur Fernand comprend ce qui t'arrive et peut même mettre un nom sur le phénomène qui mine ta morne existence. Observe bien l'image qui suit.


Si tu t'identifies, la réponse est sans appel : tu souffres du complexe de la serpillière !
Dans ce cas, pour être quand même un tout petit peu heureux, tu peux te raccrocher à l'une de ces deux approches :
- L'approche psycho-sociale :
En passant régulièrement sur le carrelage répugnant de l'existence des autres, tu leur permets de remettre ça en partant sur des bases saines ! En fait, tu as une utilité sociale ! Je sais, ça te fait une belle jambe, je te comprends. Dans ce cas, penche-toi attentivement sur la deuxième approche.
- L'approche karmique :
Dans ta vie antérieure, tu as sans doute fait des choses vraiment répugnantes (comme lécher la cuillère à confiture ou voter communiste) et maintenant, tu payes (et cher, mais c'est la vie, tu n'avais qu'à faire gaffe). Mais tout n'est pas perdu ! En te réalisant dans ton nouveau rôle (ce n'est pas facile, mais fais un effort, merde ! tu veux t'en sortir ou pas ?), en étant la serpillière idéale, tu investis pour ta vie future : avec un peu de chance et beaucoup, beaucoup d'abnégation, tu peux commencer à remonter la pente dès ta prochaine existence. Tu peux rapidement gagner la catégorie des torchons humains (au moins, tu épongeras du propre, c'est déjà ça) et même, nirvana suprême de ton sous-genre existentiel, la catégorie des draps de bains ! Imagine-toi mollement étendu sur une plage de sable blanc (ou au bord de la piscine municipale de Vandoeuvre-lès-Nancy, on ne peut pas tout avoir du premier coup...), c'est pas beau ?

Bon, en tous cas, arrête de rêvasser et retourne éponger. L'oisiveté est la mère de tous les vices.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La serpillère a une utilité sociale largement sous-estimée, surtout après trois bouteilles de Saumur.