dimanche 16 août 2009

Des idées neuves ?

"La révolution, c'est comme une bicyclette ; quand elle n'avance pas, elle tombe." (- Eddy Merckx ? - Non, Che Guevarra !)
Tout ça pour dire que, fort heureusement, l'inventivité congénitale de notre joyeuse espèce n'est jamais en manque de ressources pour nous faire bien rigoler, serait-ce entre deux sanglots.

Le moralisme avance ? L'hygiénisme ne recule pas ? La femme persiste à avoir des courbes là où tant de bons pratiquants la verraient bien purement conceptuelle et éventuellement génitrice ? La réponse miracle existe face à ces contradictions et petites contrariétés de l'existence : un peu d'imagination.

Un cruel paradoxe travaillait une partie de la population, essentiellement masculine, il faut bien l'avouer : comment conjuger la pratique d'une innocente activité aquatique avec les impératifs d'une décence empreinte de modernité ? Un génial inventeur est enfin parvenu à LA solution de l'équation.


Pensons un instant à toutes ces bonnes âmes enfin en repos et soyons heureux pour eux... enfin, si ça ne gratte pas trop...

lundi 2 mars 2009

Etre ou ne pas être

La question du sens de la vie (qui, oui, je vous l'apprends peut-être, a un sens, comme un escalier mécanique ou un couteau) est de celles capables de nous tenir éveillés toute la nuit, surtout lorsque l'on a un boulot à rendre le lendemain...

Et pourtant, amis désœuvrés, pour être heureux, ne vaudrait-il pas mieux éluder cette question ? Car Monsieur Fernand, sollicité sur cette thématique par vos demandes innombrables, aurait tendance à faire remarquer qu'il est bien des cas où l'ignorance reste le plus moelleux des matelas, surtout en ces temps de crise.

Réfléchissez un instant. Tous les matins, lorsque la douce mélodie de votre réveil vous ramène à la riante réalité, vous vous préparez à consacrer votre journée à trois tâches fondamentales : vous nourrir, subir le temps qui passe et tenter d'atteindre la soirée dans le meilleur état possible. Le tout est censé vous préparer à une nouvelle plage de repos qui, elle-même, vous mènera à une répétition de la séquence précitée. De temps à autre, par la grâce du Seigneur qui, lui non plus, n'était pas une machine, la monotonie des tâches répétitives est interrompue par l'office du dimanche, mais, ne nous voilons pas la face, si la vie a un sens, il paraît plus probable que la progression se fasse en semaine. Où tout cela nous mène-t-il ?

Réfléchissez un petit instant supplémentaire (je sais, cela commence à faire beaucoup pour un seul message, mais tenez bon, vous pourrez bientôt retourner vous coucher). Quels sont les êtres qui mènent ce genre de vie ? Un indice est caché dans l'illustration ci-dessous (vous voyez, on vous aide).


En fait, la question peut parfois, souvent, se résumer à cela. Vaut-il mieux :

- être peinard et gras sur son tas de foin,

- ou ne pas être sûr de connaître la meilleure recette de lapin chasseur ?

dimanche 4 janvier 2009

"Le travail, c'est la santé..."

"... rien faire, c'est la conserver" nous dit la sagesse populaire. Ce paradoxe mystérieux mérite que l'on s'y arrête quelques instants car, pour être heureux, il est nécessaire de savoir où l'on va (ne serait-ce que pour avoir une chance de savoir si on peut y arriver) et, entre aller au boulot ou au café, la différence est essentielle, bien des employeurs vous le diront.

Pour être heureux, il faut, malheureusement, avoir un revenu, c'est la règle dans notre belle civilisation que l'univers entier nous envie (c'est du moins ce que l'on m'a dit). Or, depuis quelques temps, un petit homme agité qui apparaît de façon spasmodique sur nos écrans ne cesse de clamer qu'il faut, je cite, "travailler plus pour gagner plus". Nous pourrions certes lui rétorquer que pour travailler plus, il faut déjà travailler un peu, mais là n'est pas la question.

Pour être heureux, il faut aussi entretenir un réseau de relations sociales et des sociologues distingués (au moins par les journalistes de télévision, c'est d'ailleurs l'essentiel) nous affirment que le lieu de travail est l'espace de socialisation par excellence. Nous pourrions certes leur rétorquer qu'ils n'ont apparemment jamais mis les pieds dans un café mais là n'est pas non plus la question.

Pour être heureux, il faut enfin avoir une utilité sociale (les malheureux lecteurs qui se seront reconnu dans le message du 12 décembre peuvent sauter ce paragraphe, leur utilité sociale est déjà assurée). Quel meilleur moyen que le travail pour obtenir statut et reconnaissance nous demandent en cœur les psychologues d'entreprise grassement rémunérés par des DRH uniquement préoccupées du bonheur de leurs vaillantes troupes laborieuses ? Nous pourrions certes leur rétorquer qu'être payé à débiter des âneries pareilles paraît effectivement être un grand pas dans la direction du bonheur mais là n'est définitivement pas la question.

Alors, comme disait Lénine, que faire ?

Un élément de réponse pourrait, peut être, se trouver dans les pensées graphiques de l'ami Pétillon (je dis ami car, au vu de son œuvre, je suis sûr que je le considèrerais comme un ami et, comme je suis sympathique en diable, lui aussi penserait sans doute que... heu, bref, je m'égare, c'est l'émotion !).

(L'enquête corse, René Pétillon, L' Echo des Savanes - Albin Michel, 2000)

Réfléchissez-y donc, et bonne rentrée...

vendredi 19 décembre 2008

Aux barricades !

Non, ce n'est pas l'appel aviné d'une bande de lycéens rennais tous plus ou moins gauchistes, dont le seul plaisir enfantin est de gâcher les fêtes de leur ministre. C'est au contraire une étape supplémentaire et raisonnée sur le chemin menant au bonheur (nous tenons à le préciser, vous êtes ici sur un blog sérieux).

Reprenons donc. En ces temps maussades et vaguement démoralisants où la seule perspective capable de nous arracher un sourire au lever est la certitude que notre petit timonier national veille à notre avenir, il est des fois où un petit fix de bonheur insurrectionnel est conseillé. Cependant, l'atmosphère actuelle n'est pas vraiment à la mansuétude pour les agités et une nuit au poste n'a jamais rendu personne heureux, sauf ceux qui sont payés pour y passer leur vie, mais c'est un autre sujet.

Comment vous y prendre pour être un insurgé en évitant les petits inconvénients afférents ? C'est très simple. Installez-vous tranquillement dans votre canapé douillet, ou ce qui en tient lieu. Lancez-vous alors dans le visionnage de Paris brûle-t-il, grand film euphorisant de René Clément (1966), à la distribution certes un peu bas de gamme (Belmondo, Delon, Signoret, Kirk Douglas, Claude Rich, ...) mais tout le monde ne peut pas se payer Steven Seagal...
Ce qui commence comme un film de plus sur cette période où l'on était plus libre selon certains se transforme rapidement, sans doute suite à un message subliminal financé par le PCF, en une identification forcenée. Le colonel Rol (Bruno Cremer) devient un héros mythique qui vous ferait adhérer à la section d'Arcueil en moins de deux, c'est dire...
Au bout de 3 heures (et oui, il faut ce qu'il faut), vous avez libéré Paris ! Si après ça, vous n'êtes toujours pas heureux, allez habiter à Chartres, vous ne méritez pas mieux !

PS : Si vous tiquez à l'idée de dépenser 15 euros pour un DVD zone 1 (c'est-à-dire illisible pour la plupart des lecteurs), vous avez raison, Monsieur Fernand vous appuie de tout cœur. Nous pourrions vous inciter à ne pas céder à ce diktat imposé par des ayant-droits avides et des producteur cupides, voire même vous conseiller de passer par des moyens de téléchargement que la morale de la FNAC réprouve. Mais ici, nous faisons dans l'honnête, donc, à vous de voir...

vendredi 12 décembre 2008

Docteur, je deviens fou ?

Tu es toujours là quand ça tourne mal ? Tu as la désagréable impression que les falaises n'attendent que ton passage pour te tomber sur la gueule ? Les malheurs des autres ne s'envisagent que s'ils peuvent te pourrir la vie ? Tu passes ton temps à éponger leurs conneries sans avoir la moindre influence sur leur succession rapide ? Bref, tu te sens un peu gris, gluant et sans espoir ?
Ami névrosé, ne t'en fais pas ! Monsieur Fernand comprend ce qui t'arrive et peut même mettre un nom sur le phénomène qui mine ta morne existence. Observe bien l'image qui suit.


Si tu t'identifies, la réponse est sans appel : tu souffres du complexe de la serpillière !
Dans ce cas, pour être quand même un tout petit peu heureux, tu peux te raccrocher à l'une de ces deux approches :
- L'approche psycho-sociale :
En passant régulièrement sur le carrelage répugnant de l'existence des autres, tu leur permets de remettre ça en partant sur des bases saines ! En fait, tu as une utilité sociale ! Je sais, ça te fait une belle jambe, je te comprends. Dans ce cas, penche-toi attentivement sur la deuxième approche.
- L'approche karmique :
Dans ta vie antérieure, tu as sans doute fait des choses vraiment répugnantes (comme lécher la cuillère à confiture ou voter communiste) et maintenant, tu payes (et cher, mais c'est la vie, tu n'avais qu'à faire gaffe). Mais tout n'est pas perdu ! En te réalisant dans ton nouveau rôle (ce n'est pas facile, mais fais un effort, merde ! tu veux t'en sortir ou pas ?), en étant la serpillière idéale, tu investis pour ta vie future : avec un peu de chance et beaucoup, beaucoup d'abnégation, tu peux commencer à remonter la pente dès ta prochaine existence. Tu peux rapidement gagner la catégorie des torchons humains (au moins, tu épongeras du propre, c'est déjà ça) et même, nirvana suprême de ton sous-genre existentiel, la catégorie des draps de bains ! Imagine-toi mollement étendu sur une plage de sable blanc (ou au bord de la piscine municipale de Vandoeuvre-lès-Nancy, on ne peut pas tout avoir du premier coup...), c'est pas beau ?

Bon, en tous cas, arrête de rêvasser et retourne éponger. L'oisiveté est la mère de tous les vices.

mercredi 10 décembre 2008

Et si on couimait ?

Ils sont partout, indiscrets, fouineurs, sans aucune pudeur ni le moindre scrupule. Ils commentent tous nos faits et gestes, sont là sans y être vraiment et savent rester insaisissables. Surtout, ils ne ressentent aucune contrainte morale, adorent appuyer là où ça fait mal et ont la désagréable habitude de ne jamais la boucler quand ils le devraient.
Les journalistes ? Non, pire, les petits hommes verts !
Ne pensez pas trop fort à eux, vous seriez capables de les faire apparaître ! Demandez donc à Luke Deveraux quels sont les dangers d'une imagination trop développée et il vous répondra que, pour être heureux ou tout du moins pas misérablement malheureux, il vaut mieux ne pas chercher à savoir à quoi peuvent bien ressembler les Martiens.
Si, malgré tous ces avertissements, la curiosité est la plus forte, penchez-vous sur ce jeu de massacre des plus réjouissants (Martiens, go home !, Frederic Brown, Folio SF, 2008, première édition 1954).

dimanche 7 décembre 2008

Dure semaine

Parfois, pour ne pas perdre de vue l'essentiel, c'est à dire être heureux (je vous l'avais déjà dit, je crois), il faut savoir se boucher les oreilles ou, tout du moins, dresser une barrière infranchissable entre le monde extérieur (forcément hostile) et son petit être intérieur (douillettement lové autour de son bloc de certitudes et de névroses intégrées).
Pour ne pas avoir suivi ce précepte plein de sagesse, je me suis exposé bêtement à l'information dont on nous abreuve sur le joyeux monde dans lequel nous vivons. J'ai pu ainsi me mettre au parfum des derniers projets des sages qui nous gouvernent concernant la part problématique de la population qui a le mauvais goût de déraper un peu dans sa tête.
Alors, la solution est de ficher les fous, de les géolocaliser (des fois qu'ils osent sortir des beaux hôpitaux sécurisés qu'on leur prépare) et de s'apitoyer sur les difficultés de la médecine psychiatrique. Évidemment, cela permet de ne pas trop réfléchir sur 20 ans de déshérence des hôpitaux psy, parents pauvres d'une fonction publique hospitalière elle-même en petite forme. On évite aussi le pénible sujet de l'incarcération des cas psychiatriques qui ajoutent encore à l'ambiance bon enfant des maisons d'arrêt surpeuplées qui nous valent condamnation sur condamnation de la part des ONG et même des autorités européennes.
Après tout, avec de bons petits revenus et la bonne mutuelle qui va avec, on peut échapper à cet univers rieur. Les pauvres n'ont qu'à pas péter les plombs, ils n'en n'ont pas les moyens. Depuis le temps qu'on essaye de leur faire comprendre...