"... rien faire, c'est la conserver" nous dit la sagesse populaire. Ce paradoxe mystérieux mérite que l'on s'y arrête quelques instants car, pour être heureux, il est nécessaire de savoir où l'on va (ne serait-ce que pour avoir une chance de savoir si on peut y arriver) et, entre aller au boulot ou au café, la différence est essentielle, bien des employeurs vous le diront.
Pour être heureux, il faut, malheureusement, avoir un revenu, c'est la règle dans notre belle civilisation que l'univers entier nous envie (c'est du moins ce que l'on m'a dit). Or, depuis quelques temps, un petit homme agité qui apparaît de façon spasmodique sur nos écrans ne cesse de clamer qu'il faut, je cite, "travailler plus pour gagner plus". Nous pourrions certes lui rétorquer que pour travailler plus, il faut déjà travailler un peu, mais là n'est pas la question.
Pour être heureux, il faut aussi entretenir un réseau de relations sociales et des sociologues distingués (au moins par les journalistes de télévision, c'est d'ailleurs l'essentiel) nous affirment que le lieu de travail est l'espace de socialisation par excellence. Nous pourrions certes leur rétorquer qu'ils n'ont apparemment jamais mis les pieds dans un café mais là n'est pas non plus la question.
Pour être heureux, il faut enfin avoir une utilité sociale (les malheureux lecteurs qui se seront reconnu dans le message du 12 décembre peuvent sauter ce paragraphe, leur utilité sociale est déjà assurée). Quel meilleur moyen que le travail pour obtenir statut et reconnaissance nous demandent en cœur les psychologues d'entreprise grassement rémunérés par des DRH uniquement préoccupées du bonheur de leurs vaillantes troupes laborieuses ? Nous pourrions certes leur rétorquer qu'être payé à débiter des âneries pareilles paraît effectivement être un grand pas dans la direction du bonheur mais là n'est définitivement pas la question.
Alors, comme disait Lénine, que faire ?
Un élément de réponse pourrait, peut être, se trouver dans les pensées graphiques de l'ami Pétillon (je dis ami car, au vu de son œuvre, je suis sûr que je le considèrerais comme un ami et, comme je suis sympathique en diable, lui aussi penserait sans doute que... heu, bref, je m'égare, c'est l'émotion !).
Réfléchissez-y donc, et bonne rentrée...
dimanche 4 janvier 2009
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